Guillaume Benoit

Jeune création Reportage, le 8 novembre 2011 — Par Guillaume Benoit, pour la revue Slash.

Avec près d’une soixantaine d’artistes présentés, Jeune Création fait la part belle à la diversité. Si cette édition 2011 est pleine d’artistes de talent, certains se détachent en proposant, à travers les œuvres présentées au 104, une démarche percutante et singulière.

Avec sa peinture en noir et blanc, Éléonore Josso dissipe l’absence, elle en fait un personnage invisible qui se répète dans ces deux grandes compositions qui jouent aussi bien des lignes, des perspectives évanouies dans l’obscurité que de la matière, ces pigments qui viennent recouvrir la toile et effacer toute tentative d’interprétation. Prolongée jusque sur les bords de la toile, la peinture d’Éléonore Josso est de ces œuvres qui parviennent, en plus d’une grande réussite formelle, à donner prise sur la possibilité du vide, à faire advenir le vertigineux silence du néant.